
Lors de leur séjour à Aixe-sur-Vienne, Marc-Antoine (15 ans) et Alexandre (14 ans) avec leur sœur ont réalisé, pour la cuisine, une étagère en planches de palettes.
En voici les éléments
et demain sera différent…
Durant l’année scolaire 2019-2020, *Imagine produit une dizaine d’émissions de radio qui sont diffusées sur RCF-Limousin dans le cadre de sa chronique hebdomadaire : Faire autrement pour la planète.
Le nom qui a été trouvé pour ces rendez-vous est Pouce vert, un joli nom qui suggère des choses variées.
Pouce ! Stop ! Le pape François, dans l’encyclique Laudato si’, invite souvent à la réflexion, au dialogue. Avec Pouce vert, nous prenons le temps, quelques minutes, pour nous poser, ou nous pauser, nous mettre au vert, nous rencontrer, nous écouter, dialoguer.
Pousse verte avait compris quelqu’un. Et oui, À travers ces émissions nous découvrons ce qui va dans le sens de l’encyclique Laudato si’ et qui lève en terre limousine, terre féconde en initiatives écologiques. Une forêt qui pousse fait moins de bruit qu’un arbre qui tombe dit-on. Pouce vert va à la rencontre de ces jeunes pousses.
Pouce vert, c’est un encouragement pour ces lieux visités qui expérimentent la vie autrement, comme on met un like, un thumbup sur internet aux choses qui nous plaisent.
On pourrait entendre aussi Pousse vers. En effet chaque émission est une invitation à chacun à aller de l’avant, un coup de pouce pour faire ces petits pas nombreux et variés, indispensables à la conversion écologique. Il est temps d’aller de l’avant ! Il est temps de quitter notre confort matériel ou intellectuel, pour aller vers la vie.
Enfin Pouce vert, c’est la qualité du bon jardinier. Il faut cultiver notre jardin. disait Candide. Cette maxime de sagesse, *Imagine veut la faire sienne. C’est en étant terrien, les pieds sur terre, que nous éviterons les erreurs de notre temps et que nous trouverons la sérénité.
La carte ci-dessous montre les lieux déjà visités, les personnes rencontrées et les émissions déjà diffusées.
Depuis deux siècles, en Occident, s’est développée l’idée que l’homme est un loup pour l’homme et qu’il en est ainsi de toute société humaine, et même de toute la création : la célèbre supposée loi de la jungle. La nature serait-elle un immense entre-dévorement impitoyable, selon l’expression de Bakounine et de Mauriac ? Ainsi fut justifiée l’économie libérale, et ceux qui voient le monde autrement furent taxés de naïfs vivants dans un univers de bisounours.
Mais on s’est trompé ou on nous a trompé. La nature est fraternelle et les hommes savent fraterniser, l’expérience le montre. Depuis quelques milliards d’années que la vie existe, les relations d’entraide sont au moins aussi nombreuses que celles de lutte dans la nature. Et, contrairement aux idées reçues, lors de catastrophe ça n’est pas le chacun pour soi qui l’emporte
Dans cet univers de coopération, d’assistance, l’être vivant le plus relationnel, le plus empathique, c’est l’humain. Sa venue au monde, comme être inachevé, totalement dépendant de se parents, du clan, de la société, a inscrit l’empathie dans les gènes de l’espèce, dans la culture.
Il y a huit siècles déjà, à Assise, François célébrait cela : la fraternité dans la Création.
Servigne Pablo et Chapelle Gauthier, L’entraide: l’autre loi de la jungle, Paris, Les Liens qui Libèrent, 2017, 381 p. ISBN 979-10-209-0440-9
On connaît bien l’icône de la Trinité écrite par le moine Andreï Roublev (on ne peint pas une icône, on l’écrit). Le génie de l’artiste est d’être parti de la représentation de la vision d’Abraham à Mambré (Gn 18) pour évoquer la divinité. On ne représente pas Dieu, on l’évoque seulement, et dans le cas de l’icône, par les inversions de perspectives, les proportions codifiées, les couleurs symboliques, le fond d’or… Dans l’icône de l’Hospitalité d’Abraham, la rencontre du Père des croyants et de ses hôtes auxquels il s’adresse indifféremment au singulier et au pluriel, est le lieu de la méditation, de la mise en présence au mystère trinitaire.
Superbe icône, consacrée plus d’un siècle après comme canon, modèle de ce qu’il faut écrire, elle permet d’aborder l’un mystères centraux des Chrétiens avec moins d’aridité qu’un traité dogmatique.
Mais contempler pendant des heures l’icône dépasse les capacités des enfants, et pas seulement les enfants… « Au bout d’un moment, ça doit être ennuyeux de contempler Dieu. » me disait l’une. « L’éternité, c’est long, surtout vers la fin ! » disait l’humoriste. Il est vrai que, aussi belle soit elle, l’icône est statique et l’idée d’éternité qu’elle évoque peut provoquer la lassitude, le désintérêt.
Alors, comment parler de Trinité à des enfants, à des jeunes sans immobilisme ? En bougeant, en faisant percevoir que le rythme et la vie vont de pair, en dansant.
Une danse que j’avais apprise autrefois, la Cochinchine, nécessite trois danseurs, souvent un homme et deux femmes… Nonobstant la question de parité qui ne sera jamais équilibrée avec un nombre impaire de participant, cette danse est intéressante pour aborder le mystère divin. Une partie de celle-ci est une ronde assez classique tournée vers l’intérieur. Le second temps commence par un mouvement qui fait passer un des partenaires sous les mains jointes des deux autres. Tous se retrouvent alors tournés vers l’extérieur du cercle. Ce temps se finit par le mouvement inverse : l’un des partenaires, en passant sous les bras des deux autres ramène le cercle vers l’intérieur.
La Cochinchine avec les jeunes de Cambrai
À Brive, les enfants ont tout de suite accroché. Ils ont voulu entrer eux-aussi dans la danse qui est devenue rapidement une ronde gigantesque. Et si ces enfants avaient tout compris ? Si la Trinité était cette invitation à entrer dans la danse divine ? Si toute la Création était invitée à cette danse, Périchorèse des chrétiens orientaux, ou circumincessio de saint Bonaventure ?
*Imagine se dote d’un nouveau site internet.
L’écologie, plus que jamais, est d’actualité. Partageons cette actualité en en devenant acteurs, commentateurs.
L’idée, à travers ce site, est de pouvoir donner des nouvelles, informer des actions à venir, rendre compte des réalisations, partager des réflexions sur l’écologie, la société…